des siècles d'esclavage....
Comme c'est amusant d'avoir des lecteurs de mon blog ! Merci Jean-Claude ! Merci monsieur le Scrutateur! vos commentaires me paraissent tout à fait intéressants et plus intéressant encore est votre blog que je pourrai désormais parcourir en toute confiance sans me sentir agressée par les centaines de fautes d'orthographe que l'on rencontre dans la plupart des blogs (mais pas dans le vôtre, justement) et qui m'empêchent bien souvent de poursuivre mes lectures. Là, je viens de parler en tant que professeur de français. Je vais maintenant parler en tant que bibliothécaire pour enfants (j'ai un diplôme de bibliothécaire pour enfants mais je l'ai peu utilisé) et revenir sur Moi, Angelica, esclave en en recopiant un petit extrait. L'extrait que j'ai choisi est intéressant même si on n'a pas lu le début du livre, donc, même s'il est sorti du contexte. Je donne quand même quelques indications contextuelles sur cet extrait : Konje (Apollon) s'est enfui. Il se trouve maintenant à Mary Point, un point culminant de l'île. De nouvelles lois ont été proclamées par le gouverneur. Ces lois sont destinées à punir les fugitifs et à décourager les esclaves de s'enfuir. Le pasteur Isaak, qui se promène dans toute l'île avec son âne, donne à Raisha (Angelica) des nouvelles de son fiancé.
"Le pasteur enfourcha l'âne et prit le chemin de Mary Point. Je courus à ses côtés.
-S'il vous plait, dites tout mon amour à Konje.
-Je le ferai.
-Et gardez-en un peu pour vous...
-Je le ferai, répéta-t-il.
Nous descendîmes le long d'un ravin. A un moment, le prédicateur s'arrêta.
-Dois-je dire à Konje de revenir ? me demanda-t-il.
-Konje ne reviendra pas- quoi que je dise.
-Souhaites-tu qu'il revienne ?
-Non. Je le rejoindrai lorsqu'il y aura assez de nourriture à Mary Point.
Isaak Gronnewold tendit une main osseuse et me saisit l'épaule.
-Raisha, il n'y aura pas assez de nourriture à Mary Point. Les fugitifs n'ont que ce qu'ils volent et ce que les esclaves leur donnent. Avec l'établissement des nouvelles lois, leur révolte mourra. Les gardes nettoieront chaque colline, chaque vallon de l'île ; ils commencent dès aujourd'hui."
Je voulus paraître en colère contre le pasteur, car cette horrible décision me coupa le souffle, mais je savais qu'il disait la vérité.
Tel un prophète, il déclara :
-à moins que Konje et ses amis n'abandonnent, ils seront massacrés - hommes, femmes, enfants.
-Le Seigneur fera peut-être un miracle. Comme quand il ouvrit la mer en son milieu et que des murs d'eau s'érigèrent de chaque côté des enfants d'Israël qui atteignirent ainsi la terre ferme. Ils ont de cette manière réussi à fuir les Egyptiens.
-Les enfants d'Israël ont été esclaves en Egypte pendant quatre cent trente ans avant leur libération. Les esclaves de Saint-John sont privés de liberté depuis à peine dix ans.
-Devrons-nous demeurer esclaves durant des siècles avant d'espérer que la mer s'ouvre, avant d'espérer être libres ?
-Je prie jour et nuit pour que la mer s'ouvre très vite...."
"Le pasteur enfourcha l'âne et prit le chemin de Mary Point. Je courus à ses côtés.
-S'il vous plait, dites tout mon amour à Konje.
-Je le ferai.
-Et gardez-en un peu pour vous...
-Je le ferai, répéta-t-il.
Nous descendîmes le long d'un ravin. A un moment, le prédicateur s'arrêta.
-Dois-je dire à Konje de revenir ? me demanda-t-il.
-Konje ne reviendra pas- quoi que je dise.
-Souhaites-tu qu'il revienne ?
-Non. Je le rejoindrai lorsqu'il y aura assez de nourriture à Mary Point.
Isaak Gronnewold tendit une main osseuse et me saisit l'épaule.
-Raisha, il n'y aura pas assez de nourriture à Mary Point. Les fugitifs n'ont que ce qu'ils volent et ce que les esclaves leur donnent. Avec l'établissement des nouvelles lois, leur révolte mourra. Les gardes nettoieront chaque colline, chaque vallon de l'île ; ils commencent dès aujourd'hui."
Je voulus paraître en colère contre le pasteur, car cette horrible décision me coupa le souffle, mais je savais qu'il disait la vérité.
Tel un prophète, il déclara :
-à moins que Konje et ses amis n'abandonnent, ils seront massacrés - hommes, femmes, enfants.
-Le Seigneur fera peut-être un miracle. Comme quand il ouvrit la mer en son milieu et que des murs d'eau s'érigèrent de chaque côté des enfants d'Israël qui atteignirent ainsi la terre ferme. Ils ont de cette manière réussi à fuir les Egyptiens.
-Les enfants d'Israël ont été esclaves en Egypte pendant quatre cent trente ans avant leur libération. Les esclaves de Saint-John sont privés de liberté depuis à peine dix ans.
-Devrons-nous demeurer esclaves durant des siècles avant d'espérer que la mer s'ouvre, avant d'espérer être libres ?
-Je prie jour et nuit pour que la mer s'ouvre très vite...."