Pinocchio

Publié le par elizabeth971

Week-end humide, pluvieux, pas pluvieux au point de voir déborder les ravines (quoique, samedi, ça dégoulinait pas mal depuis le jardin d'en face pour envahir la rue dans laquelle était garée ma voiture) en tout cas, trop humide et froid pour aller à la plage. Nous ne sommes donc pas allés à la plage ce week-end. Nous ne sommes quasiment  pas sortis. Samedi après-midi, nous sommes quand même allés acheter un kit sécurité à Cora qui venait d'en recevoir (celui que j'avais acheté il y a quinze jours était tombé du coffre pendant le nettoyage de la voiture et avait été rapidement récupéré par un passant, m'a dit une voisine - j'ai une petite idée de l'identité du passant, j'imagine que c'est celui qui a volé mes bouteilles de gaz et qui avait essayé de voler mon vélo)  ; et samedi soir, nous sommes allés manger du poisson grillé, des christophines et un ananas au petit restaurant du bourg. En dehors de ça, j'ai relu certains passages de Noa-Noa (que je vais recopier dans mon blog), j'ai lu le chapitre de la semaine de "The Artist's way" et j'ai réfléchi sur les tâches à accomplir pour la semaine, j'ai un peu regardé la télé (pas beaucoup), j'ai un peu peint (mais pas sur les marches à cause de la pluie) et j'ai un peu travaillé sur un projet dont, pour l'instant, je ne parle pas ici.
La seule chose qui comptait vraiment pour moi, ce week-end, c'était d'avoir des nouvelles de mon enfant perdu dans la nature sans argent et avec une voiture qui fonctionne mal.
Il m'a envoyé un SMS dimanche matin à zéro heure quelque chose. Il admettait, dans le texte qu'il m'envoyait, qu'il avait un problème, qu'il recommençait à faire des choses négatives (sans doute influencé par les camarades qu'il a retrouvés en Guadeloupe), qu'il fallait donc qu'il retourne en France rapidement. Il me demandait de réserver un billet d'avion (mon Dieu ! les prix ont vraiment augmenté !).
Chaque fois qu'il prend un mauvais chemin, qu'il suit des amis qui le conseillent mal, je pense à Pinocchio. Nous l'avons lu ensemble quand il avait huit ou neuf ans, dans une très belle édition avec le texte intégral de Carlo Collodi et de très belles illustrations. C'était un livre (cher) que j'avais acheté pour la bibliothèque dans laquelle je travaillais à l'époque.
Il y a beaucoup de versions pour enfants de Pinocchio. Il y a aussi pas mal de films et dessins animés. Il y a un excellent film d'un grand réalisateur italien ( Roberto Begnini) avec, dans le rôle de la fée aux cheveux bleux, Gina Lollobrigida. Ce film est très fidèle au livre de Collodi. Mais rien ne vaut le texte original et intégral de Carlo Collodi.
Pinocchio est une marionette qui rêve d'être un vrai petit garçon. Il a un papa (Gepetto) qui l'aime et qui sacrifie tout pour lui, jusqu'à son "paletot" (son seul manteau) qu'il vend pour acheter à Pinocchio un alphabet pour l'école et Pinocchio est un très bon élève mais, influencé par de mauvais garnements, il quitte l'école et vend son alphabet et suit les mauvais garnements vers le pays de Cocagne qui, en réalité est un piège pour les enfants désobéissants et les conduit à être transformés en ânes exploités dans des cirques....
Quelle histoire...
C'est l'histoire de la vie et mes réflexions concernant ma quête spirituelle me permettent de comprendre que le désir de Pinocchio d'être un vrai petit garçon est, d'une certaine façon, le désir profond (mais souvent difficile à reconnaître) que peut avoir une personne influencée par toutes sortes de désirs négatifs de trouver le vrai "moi", quelque chose qui ressemble à la notion de l'âme, quelque chose qui doit nous apporter un bonheur plus vrai que celui des faux désirs (les faux désirs, dans la société actuelle sont symbolisés par les milliers de biens de consommation dont on rêve et qui ne nous satisfont pas lorsque nous les avons en notre possession).

Mon Pinocchio à moi est revenu. Mon Pinocchio n'a pas encore compris ce qu'il recherche mais il a accepté, pour cette fois, de se détourner des mauvais garnements. C'est un long chemin de vie, que d'essayer de devenir un vrai petit garçon. C'est un chemin plus difficile que jamais dans le monde empli de tentations que nous avons ouvert à nos enfants. Difficile de guider mon enfant.... 

Publié dans spiritualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article