Noa-Noa (2)
Suite des passages cités de Noa-Noa.
Gauguin décrit les richesses de la nature et l'inadaptation de l'homme moderne à accéder à cette richesse pourtant à portée de mains :
"Le deuxième jour, j'avais fini toutes mes provisions. Que faire ? Je m'étais imaginé qu'avec de l'argent, je serais capable de trouver tout ce qui est nécessaire pour vivre. Je m'étais trompé.
Une fois que nous avons quitté la ville, nous devons nous tourner vers la Nature pour vivre. Elle est riche, elle est généreuse, elle ne refuserait à personne qui le lui demanderait les trésors dont elle a des réserves inépuisables dans les arbres, dans les montagnes, dans la mer.
Mais il faut savoir grimper aux arbres, escalader les montagnes, pour revenir chargé de ces trésors.
Il faut savoir pêcher, il faut savoir plonger pour arracher les coquillages si fermement attachés aux pierres, au fond de la mer.
Il faut savoir faire les choses.
Voilà ce que j'étais : un homme civilisé, distinctement inférieur, pour ces choses, aux "sauvages". Je les enviais. J'observais la vie heureuse, paisible, tout autour de moi, de ces gens qui ne faisaient pas d'efforts pour ce qui était essentiel à leurs besoins, sans se soucier le moins du monde de l'argent. A qui vendre les dons de la Nature quand ils sont à la portée de chacun ?"
Les couleurs de Tahiti :
"J'essayais de travailler, de prendre toutes sortes de notes et de croquis.
Mais le paysage, avec ses couleurs violentes, pures, m'aveuglait. J'étais toujours hésitant ; je cherchais, cherchais,....
En même temps, c'était si simple de peindre les choses comme je les voyais, de mettre, sans calcul, un jaune à côté d'un bleu.
Les silhouettes dorées dans les ruisseaux et sur les rivages m'enchantaient. Pourquoi hésitais-je à poser toute la gloire du soleil sur ma toile ?
Oh ! Les vieilles traditions européennes ! Les timidités d'expression des races dégénérées !"
Gauguin décrit les richesses de la nature et l'inadaptation de l'homme moderne à accéder à cette richesse pourtant à portée de mains :
"Le deuxième jour, j'avais fini toutes mes provisions. Que faire ? Je m'étais imaginé qu'avec de l'argent, je serais capable de trouver tout ce qui est nécessaire pour vivre. Je m'étais trompé.
Une fois que nous avons quitté la ville, nous devons nous tourner vers la Nature pour vivre. Elle est riche, elle est généreuse, elle ne refuserait à personne qui le lui demanderait les trésors dont elle a des réserves inépuisables dans les arbres, dans les montagnes, dans la mer.
Mais il faut savoir grimper aux arbres, escalader les montagnes, pour revenir chargé de ces trésors.
Il faut savoir pêcher, il faut savoir plonger pour arracher les coquillages si fermement attachés aux pierres, au fond de la mer.
Il faut savoir faire les choses.
Voilà ce que j'étais : un homme civilisé, distinctement inférieur, pour ces choses, aux "sauvages". Je les enviais. J'observais la vie heureuse, paisible, tout autour de moi, de ces gens qui ne faisaient pas d'efforts pour ce qui était essentiel à leurs besoins, sans se soucier le moins du monde de l'argent. A qui vendre les dons de la Nature quand ils sont à la portée de chacun ?"
Les couleurs de Tahiti :
"J'essayais de travailler, de prendre toutes sortes de notes et de croquis.
Mais le paysage, avec ses couleurs violentes, pures, m'aveuglait. J'étais toujours hésitant ; je cherchais, cherchais,....
En même temps, c'était si simple de peindre les choses comme je les voyais, de mettre, sans calcul, un jaune à côté d'un bleu.
Les silhouettes dorées dans les ruisseaux et sur les rivages m'enchantaient. Pourquoi hésitais-je à poser toute la gloire du soleil sur ma toile ?
Oh ! Les vieilles traditions européennes ! Les timidités d'expression des races dégénérées !"