Un jour sans fin
Le temps qui passe (semaine 8 de The Artist's way)
La liste de nos films préférés était un des exercices de la semaine précédente -semaine 7- (exercice lié aux images découpées dans des journaux et collées dans un ordre qui permet de retracer les moments importants représentant notre vie). Cependant, l'un des films que j'ai cités dans mon exercice, le principal sans doute, a pour thème le temps qui passe et la semaine 8 de The Artist's way nous a fait travailler sur le temps.
L' analyse que je vais faire du film "Un jour sans fin" s'appliquera donc à la fois à la semaine 7 et (en même temps) à la semaine 8 alors que je suis sur le point d'entamer la semaine 9 (je suis vraiment très occupée mais je dois tenir bon).
Dans le film Un jour sans fin (le titre original est "Le jour de la marmotte" en anglais), le héros de l'histoire, un homme d'environ trente cinq ans, qui vit d'une façon égoïste (mais comment définir l'égoïsme ?) découvre un jour que le temps s'est arrêté pour lui : chaque jour les actions de la veille sont totalement effacées et chaque matin, lorsqu'il se réveille, la journée de la veille recommence et débute exactement de la même manière mais se termine toujours de façon catastrophique. Il vit dans l'éternité du même jour qui recommence. Dans l'éternité d'un présent qui n'est pourtant pas un présent absolu puisque c'est le présent de la journée et non le présent de l'instant. Quelles sont les réactions du héros ?
-Il est d'abord furieux.
-Il découvre ensuite qu'il peut avantageusement tirer parti de la situation lorsqu'il s'aperçoit qu'aucun de ses actes n'a de conséquence puisque l'avenir n'existe plus (il peut alors se passer du sens moral).
-Enfin, et c'est pour moi le moment le plus intéressant, en ce qui concerne en particulier mon objectif d'être artiste, il décide de tirer un avantage réel de ce qui, d'abord lui a semblé être un cauchemar : il se met à utiliser son temps qui n'existe pas pour le reste du monde (puisque le reste du monde s'est arrêté en attendant que lui, le héros de l'histoire, retourne dans le temps qui avance normalement) en apprenant le piano et la sculpture sur glace. À ce moment précis, l'histoire racontée par ce film nous permet de comprendre que c'est par l'art que nous pouvons sauver notre vie ; que c'est grâce à la pratique d'une activité artistique que nous pouvons donner un sens à notre vie par rapport à nous mais aussi par rapport à autrui. Grâce à l'art, nous pouvons cesser d'être égoïstes (dans le sens que je n'ai pas défini plus haut). Il y a dans ce film un élément surnaturel : le fait que le temps s'arrête, c'est quelque chose qui n'existe pas dans la vie réelle ou, si ça existe, c'est dans la mort ; c'est dans la mort seulement que le temps cesse d'exister (éternité de la non existence) ; la mort peut être l'éternité d'une existence sur laquelle nous n'avons pas d'informations ; elle peut aussi être l'éternité de la cessation d'existence de notre égo, cet égo qui dirige notre vie présente et la dirige dans un sens adapté à notre instinct de survie. Ce film reprend, avec pour héros un adulte, le mythe de Pinocchio qui devient, après de nombreuses épreuves, un vrai petit garçon. Le héros de "Un jour sans fin" doit, grâce à l'épreuve surnaturelle du temps qui s'arrête chaque jour, devenir lui-même, après s'être débarrassé de son égo qui le faisait jusque là agir d'une façon négative envers lui-même et envers les autres.
Parmi les autres films de ma liste de la semaine 7, il y avait "Meet Joe Black", un film avec le magnifique Brad Pitt dans le rôle d'un ange de la mort qui vient aider un vieil homme à bien mourir en le guidant pour qu'il fasse les bons choix pour lui-même et pour ceux qui restent derrière lui (en particulier sa fille).L'ange de la mort deviendra d'ailleurs d'une certaine façon un véritable être humain. Là aussi, il y a un élément surnaturel qui permet à l'histoire de se dérouler.
Le troisième film de ma liste "De quelle planète viens-tu ?" met en scène un extraterrestre qui a pour mission en venant sur la Terre de séduire une femme pour qu'elle donne naissance à un enfant qu'il ramènera avec lui sur sa planète. Le projet initial du leader de la planète est d'utiliser l'enfant ainsi conçu pour conquérir la Terre et anéantir les humains. Mais, ce que n'avait pas prévu le leader c'est que l'extraterrestre, transformé par l'expérience de l'amour rencontré sur Terre, deviendrait un véritable être humain(il me semble que le récent film Appelez moi Dave reprend plus ou moins ce thème).
Dans "Un Monde meilleur", autre film de ma liste, il n'y a pas d'élément surnaturel. L'objectif du film est de montrer que si chaque personne, se donnait pour objectif d'aider trois personnes à se sortir d'une mauvaise passe (à survivre), le monde pourrait réellement devenir meilleur. Dans "Les Ailes du désir", cinquième et dernier film de ma liste, un ange dont le travail est d'aider les hommes à mieux vivre décide, par amour pour une femme, de devenir un être humain. Quels sont les points communs de mes films préférés ? Je crois bien avoir deviné. Il s'agit de la transformation. Transformation pour un mieux, pour la perte de l'égo, pour la perte du malheur humain. J'ai vu ces films il y a plusieurs années. Je les ai en CD chez moi. J'ai vu depuis beaucoup d'autres films que j'ai aimés mais je n'ai pas réussi, je crois, à détrôner ces films-là. Pourtant, récemment j'ai adoré le film dont le titre est quelque chose comme « Beignets de papaye verte » qui est passé à la télé. Il est question aussi, dans ce film, d'une transformation.
Il y a quelques semaines, le meilleur ami de mon fils disait que son film préféré était "La Belle Verte", un film français de Colline Serrault. Cela m'a étonnée qu'un jeune-homme de vingt ans aime un film français qui, apparemment, n'est pas un film d'action. « de quoi ça parle ? -maman! » M'a dit mon fils. « On ne va pas te le raconter, c'est un film irracontable. T'as qu'à le voir.»
Bien. Il faudra donc un jour que je trouve le moyen de voir ce film. Ceci étant dit sur la semaine 7, revenons à la semaine 8 que je dois terminer. La semaine 8 concernait mes rapports avec le temps qui passe. L'une des questions clés citées par Julia Cameron est celle-ci :
« Savez-vous quel âge j'aurai une fois que j'aurai appris à jouer du piano ? » Réponse : « Exactement le même âge que celui que vous aurez si vous n'apprenez pas le piano. » Pour nous aider à combattre notre peur du temps qui passe par rapport aux produits de notre créativité qui tardent à venir, l'auteure nous propose un exercice dans lequel nous devons imaginer notre rêve d'artiste avec des détails concrets. Pour cela, il faut déjà savoir quel genre d'artiste nous voulons être et là, j'ai un petit problème car je ne sais pas vraiment si je veux être peintre ou écrivain. Probablement les deux.
J'essaie de me souvenir de mes rêves d'enfant. Quelle artiste voulais-je être à l'âge de huit ou neuf ans ? À sept ans, j'ai participé à un concours de dessins pour enfants. J'ai été bien classée et j'ai reçu comme prix une grande boîte de crayons de marque Carand'ache. À neuf ans, j'ai décidé que mon pseudonyme d'écrivain serait Elizabeth Erual (Elizabeth est mon deuxième prénom). A dix ans, j'ai décidé de créer une pièce de théâtre pour la fête de fin d'année à l'école parce que je trouvais que la scénette (toujours la même) qui était jouée par les élèves chaque année était stupide. J'ai décidé de monter Blanche neige et les sept nains. J'ai embauché ma meilleure amie, ma jeune soeur, quelques élèves de CP (les nains) et nous avons monté et joué notre pièce (ou plutôt, nous l'avons mimée car nous avons utilisé un disque racontant Blanche-neige comme support de notre pièce).Cet épisode de mon enfance me paraît étonnant car j'étais très timide. Pourtant, ça a existé. Tout ce qui me reste de mon rêve d'enfant voulant être écrivain, c'est ce prénom d'Elizabeth.
Et puis...
- j'ai fait des études de Lettres (je ne sais pas vraiment comment j'ai fait ce choix alors que j'étais meilleure en philosophie qu'en littérature).
-Ensuite, j'ai fait des études de bibliothécaire.
-J'ai écrit une pièce de théâtre il y a deux ans et, sous prétexte de corrections que je dois faire, je ne l'ai toujours pas envoyée à l'éditeur que j'ai choisi.
-J'ai participé il y a quelques mois à un stage d'écriture théâtrale qui se déroulait sur un week-end et j'ai adoré ce stage. Voilà.
En parlant de toutes ces petites expériences théâtrales, j'entre un peu plus dans le concret.
À quel moment est-on l'artiste que l'on désire être ? Et quel artiste ? Pour faire mon exercice principal de la semaine huit, je prends la décision d'être écrivain. Je serai Elizabeth Erual, dramaturge.
La liste de nos films préférés était un des exercices de la semaine précédente -semaine 7- (exercice lié aux images découpées dans des journaux et collées dans un ordre qui permet de retracer les moments importants représentant notre vie). Cependant, l'un des films que j'ai cités dans mon exercice, le principal sans doute, a pour thème le temps qui passe et la semaine 8 de The Artist's way nous a fait travailler sur le temps.
L' analyse que je vais faire du film "Un jour sans fin" s'appliquera donc à la fois à la semaine 7 et (en même temps) à la semaine 8 alors que je suis sur le point d'entamer la semaine 9 (je suis vraiment très occupée mais je dois tenir bon).
Dans le film Un jour sans fin (le titre original est "Le jour de la marmotte" en anglais), le héros de l'histoire, un homme d'environ trente cinq ans, qui vit d'une façon égoïste (mais comment définir l'égoïsme ?) découvre un jour que le temps s'est arrêté pour lui : chaque jour les actions de la veille sont totalement effacées et chaque matin, lorsqu'il se réveille, la journée de la veille recommence et débute exactement de la même manière mais se termine toujours de façon catastrophique. Il vit dans l'éternité du même jour qui recommence. Dans l'éternité d'un présent qui n'est pourtant pas un présent absolu puisque c'est le présent de la journée et non le présent de l'instant. Quelles sont les réactions du héros ?
-Il est d'abord furieux.
-Il découvre ensuite qu'il peut avantageusement tirer parti de la situation lorsqu'il s'aperçoit qu'aucun de ses actes n'a de conséquence puisque l'avenir n'existe plus (il peut alors se passer du sens moral).
-Enfin, et c'est pour moi le moment le plus intéressant, en ce qui concerne en particulier mon objectif d'être artiste, il décide de tirer un avantage réel de ce qui, d'abord lui a semblé être un cauchemar : il se met à utiliser son temps qui n'existe pas pour le reste du monde (puisque le reste du monde s'est arrêté en attendant que lui, le héros de l'histoire, retourne dans le temps qui avance normalement) en apprenant le piano et la sculpture sur glace. À ce moment précis, l'histoire racontée par ce film nous permet de comprendre que c'est par l'art que nous pouvons sauver notre vie ; que c'est grâce à la pratique d'une activité artistique que nous pouvons donner un sens à notre vie par rapport à nous mais aussi par rapport à autrui. Grâce à l'art, nous pouvons cesser d'être égoïstes (dans le sens que je n'ai pas défini plus haut). Il y a dans ce film un élément surnaturel : le fait que le temps s'arrête, c'est quelque chose qui n'existe pas dans la vie réelle ou, si ça existe, c'est dans la mort ; c'est dans la mort seulement que le temps cesse d'exister (éternité de la non existence) ; la mort peut être l'éternité d'une existence sur laquelle nous n'avons pas d'informations ; elle peut aussi être l'éternité de la cessation d'existence de notre égo, cet égo qui dirige notre vie présente et la dirige dans un sens adapté à notre instinct de survie. Ce film reprend, avec pour héros un adulte, le mythe de Pinocchio qui devient, après de nombreuses épreuves, un vrai petit garçon. Le héros de "Un jour sans fin" doit, grâce à l'épreuve surnaturelle du temps qui s'arrête chaque jour, devenir lui-même, après s'être débarrassé de son égo qui le faisait jusque là agir d'une façon négative envers lui-même et envers les autres.
Parmi les autres films de ma liste de la semaine 7, il y avait "Meet Joe Black", un film avec le magnifique Brad Pitt dans le rôle d'un ange de la mort qui vient aider un vieil homme à bien mourir en le guidant pour qu'il fasse les bons choix pour lui-même et pour ceux qui restent derrière lui (en particulier sa fille).L'ange de la mort deviendra d'ailleurs d'une certaine façon un véritable être humain. Là aussi, il y a un élément surnaturel qui permet à l'histoire de se dérouler.
Le troisième film de ma liste "De quelle planète viens-tu ?" met en scène un extraterrestre qui a pour mission en venant sur la Terre de séduire une femme pour qu'elle donne naissance à un enfant qu'il ramènera avec lui sur sa planète. Le projet initial du leader de la planète est d'utiliser l'enfant ainsi conçu pour conquérir la Terre et anéantir les humains. Mais, ce que n'avait pas prévu le leader c'est que l'extraterrestre, transformé par l'expérience de l'amour rencontré sur Terre, deviendrait un véritable être humain(il me semble que le récent film Appelez moi Dave reprend plus ou moins ce thème).
Dans "Un Monde meilleur", autre film de ma liste, il n'y a pas d'élément surnaturel. L'objectif du film est de montrer que si chaque personne, se donnait pour objectif d'aider trois personnes à se sortir d'une mauvaise passe (à survivre), le monde pourrait réellement devenir meilleur. Dans "Les Ailes du désir", cinquième et dernier film de ma liste, un ange dont le travail est d'aider les hommes à mieux vivre décide, par amour pour une femme, de devenir un être humain. Quels sont les points communs de mes films préférés ? Je crois bien avoir deviné. Il s'agit de la transformation. Transformation pour un mieux, pour la perte de l'égo, pour la perte du malheur humain. J'ai vu ces films il y a plusieurs années. Je les ai en CD chez moi. J'ai vu depuis beaucoup d'autres films que j'ai aimés mais je n'ai pas réussi, je crois, à détrôner ces films-là. Pourtant, récemment j'ai adoré le film dont le titre est quelque chose comme « Beignets de papaye verte » qui est passé à la télé. Il est question aussi, dans ce film, d'une transformation.
Il y a quelques semaines, le meilleur ami de mon fils disait que son film préféré était "La Belle Verte", un film français de Colline Serrault. Cela m'a étonnée qu'un jeune-homme de vingt ans aime un film français qui, apparemment, n'est pas un film d'action. « de quoi ça parle ? -maman! » M'a dit mon fils. « On ne va pas te le raconter, c'est un film irracontable. T'as qu'à le voir.»
Bien. Il faudra donc un jour que je trouve le moyen de voir ce film. Ceci étant dit sur la semaine 7, revenons à la semaine 8 que je dois terminer. La semaine 8 concernait mes rapports avec le temps qui passe. L'une des questions clés citées par Julia Cameron est celle-ci :
« Savez-vous quel âge j'aurai une fois que j'aurai appris à jouer du piano ? » Réponse : « Exactement le même âge que celui que vous aurez si vous n'apprenez pas le piano. » Pour nous aider à combattre notre peur du temps qui passe par rapport aux produits de notre créativité qui tardent à venir, l'auteure nous propose un exercice dans lequel nous devons imaginer notre rêve d'artiste avec des détails concrets. Pour cela, il faut déjà savoir quel genre d'artiste nous voulons être et là, j'ai un petit problème car je ne sais pas vraiment si je veux être peintre ou écrivain. Probablement les deux.
J'essaie de me souvenir de mes rêves d'enfant. Quelle artiste voulais-je être à l'âge de huit ou neuf ans ? À sept ans, j'ai participé à un concours de dessins pour enfants. J'ai été bien classée et j'ai reçu comme prix une grande boîte de crayons de marque Carand'ache. À neuf ans, j'ai décidé que mon pseudonyme d'écrivain serait Elizabeth Erual (Elizabeth est mon deuxième prénom). A dix ans, j'ai décidé de créer une pièce de théâtre pour la fête de fin d'année à l'école parce que je trouvais que la scénette (toujours la même) qui était jouée par les élèves chaque année était stupide. J'ai décidé de monter Blanche neige et les sept nains. J'ai embauché ma meilleure amie, ma jeune soeur, quelques élèves de CP (les nains) et nous avons monté et joué notre pièce (ou plutôt, nous l'avons mimée car nous avons utilisé un disque racontant Blanche-neige comme support de notre pièce).Cet épisode de mon enfance me paraît étonnant car j'étais très timide. Pourtant, ça a existé. Tout ce qui me reste de mon rêve d'enfant voulant être écrivain, c'est ce prénom d'Elizabeth.
Et puis...
- j'ai fait des études de Lettres (je ne sais pas vraiment comment j'ai fait ce choix alors que j'étais meilleure en philosophie qu'en littérature).
-Ensuite, j'ai fait des études de bibliothécaire.
-J'ai écrit une pièce de théâtre il y a deux ans et, sous prétexte de corrections que je dois faire, je ne l'ai toujours pas envoyée à l'éditeur que j'ai choisi.
-J'ai participé il y a quelques mois à un stage d'écriture théâtrale qui se déroulait sur un week-end et j'ai adoré ce stage. Voilà.
En parlant de toutes ces petites expériences théâtrales, j'entre un peu plus dans le concret.
À quel moment est-on l'artiste que l'on désire être ? Et quel artiste ? Pour faire mon exercice principal de la semaine huit, je prends la décision d'être écrivain. Je serai Elizabeth Erual, dramaturge.