mes travaux d'écriture : de quoi s'agit-il ?
Un de mes lecteurs m’a demandé récemment où j’en étais de mes travaux d’auteur de pièces de théâtre.
En effet, il y a quelques mois, dans mon blog, je faisais allusion à une pièce que je devais terminer (pour l’envoyer avant le premier mai).
Alors où en suis-je ?
Et d’abord, qu’en est-il de mon essai de carrière d’auteur dramatique ?
En fait, j’ai écrit deux pièces mais pour l’instant, elles sont « dans le tiroir », expression que j’ai entendue au cours d’une réunion et qui me paraît assez imagée.
En réalité, elles en sont sorties, du tiroir, pour participer à des concours ; et elles y sont retournées, dans le tiroir, sans gloire.
Elles iront bientôt à la bibliothèque de Basse-Terre où il existe un fonds spécial pour accueillir les pièces de théâtre écrites par des auteurs locaux et pour qu’elles soient lues par des metteurs en scène.
Je voudrais faire quelques retouches dans les textes avant de les déposer dans ce lieu de conservation et de lecture et je voudrais aussi faire quelques efforts de présentation, quelques illustrations, pour que ce soit joli. Ça peut prendre du temps…C’est ça le problème.
Ce ne sont pas des pièces de fiction.
Il s’agit d’histoires réelles un peu transformées pour pouvoir rentrer dans le cadre de la pièce de théâtre et pour pouvoir aussi obéir à certaines lois du genre.
Les lois du genre c’est, par exemple, les règles d’unité de temps, de lieu et d’action. Bien sûr, dans le théâtre contemporain, on fait souvent fi de ce type de loi. Mais moi, j’y tiens et j’essaie de tout faire rentrer dans une journée et dans un lieu unique et j’essaie de tout axer dans un objectif principal.
Tout ça demande certaines gymnastiques. Par exemple, l’objectif unique est fait de multitudes de petits objectifs qui peuvent être des « péripéties » mais il ne faut pas pour autant perdre l’objectif réel de l’histoire qu’on raconte. Il faut trouver une chute.
L’unité de temps est assez compliquée à mettre en place parce qu’il faut trouver le moyen de raconter tout le passé des personnages qui les a conduits à être ici, à ce moment précis pour qu’il s’y déroule une action capitale pour obtenir une nouvelle situation (la situation finale).
Dans ma première pièce (inspirée d’un épisode un peu ancien de ma vie), je raconte une dispute de couple.
C’est un sujet pas du tout original, je suis d’accord, mais c’est aussi un prétexte pour raconter la vie de deux personnages et montrer qu’est-ce qui dans l’histoire passée de chacun a fait qu’ils sont aujourd’hui dans ce moment de crise ultime.
Le fait qu’il y ait une dispute crée une tension : on se demande si l’homme va tuer la femme avant la fin de la pièce. Dans cette pièce, la construction ne pose pas de gros problèmes.
Tout se passe comme s’il y avait un procès : un des personnages accuse, l’autre se justifie et doit faire bien attention à choisir ses réponses pour ne pas énerver l’autre jusqu’à un point irrécupérable.
Le dénouement de l’affaire dépend de la progression de la compréhension qu’a un personnage (celui qui est le plus en danger) de la psychologie de l’autre (le plus dangereux). L’idée est qu’aucune aide ne viendra de l’extérieur : le personnage en danger (la femme) doit négocier pour survivre. Si, à un moment, la femme peut trouver un mot qui permet à l’homme de se calmer, elle sera sauvée.
Ma deuxième pièce, celle que je présentais au concours en mai 2009, était inspirée d’une histoire arrivée au milieu du XVIIIème siècle.
Il s’agit d’un procès pour meurtre : deux hommes se sont battus à l’épée, l’un des deux est mort mais pas tout de suite et on n’est pas sûr qu’il soit mort à cause de la blessure légère qu’il a reçue de l’autre. Il faut prouver que l’auteur du coup d’épée est le meurtrier.
La famille du mort tient à ce que l’auteur du coup d’épée soit condamné à mort pour pouvoir récupérer ses biens (il en a beaucoup).
La famille du mort fait tout ce qu’elle peut pour prouver ce qu’elle veut prouver et on va aboutir à un mensonge assez abominable dont je ne vais pas parler ici (il faut que je garde un peu de mon secret d’auteur).
Tout ce que j’ai raconté jusqu’ici de cette histoire est historiquement vrai.
Après, il y a ce que j’ai fait avec cette histoire : le choix du personnage principal (celui à partir duquel on aura un « point de vue ») et le devenir de ce personnage (il s’agit alors de la résolution du problème, du dénouement). Pour que tout se passe dans la même journée et dans un même lieu, j’ai dû faire pas mal de gymnastiques dans mon histoire, c’est-à-dire de nombreux « flash-back » qui racontent une histoire dans une histoire et des décors nombreux aussi qui vont avec les « flash-back » et aussi plein de personnages.
C’est une pièce assez compliquée au final, bien que très classique dans sa construction.
Je vais essayer de simplifier certaines scènes pour que ma pièce passe plus facilement (et je dois aussi corriger mes fautes : j’ai fait des fautes d’orthographe et de syntaxe !!!)
Voilà donc ce qu'il en est de ma carrière d’auteur dramatique. Le concours auquel je participe en écrivant mes pièces est un concours local doté de prix très intéressants.
Il est nécessaire (ou plutôt conseillé), puisque c’est un concours local, d’obéir à certaines règles, d’écrire sur un sujet qui a un rapport avec la Caraïbe.
Mes deux pièces se situent dans un cadre antillais que ce soit celle qui parle d’une dispute de couple ou celle qui a une base historique.
En effet, il y a quelques mois, dans mon blog, je faisais allusion à une pièce que je devais terminer (pour l’envoyer avant le premier mai).
Alors où en suis-je ?
Et d’abord, qu’en est-il de mon essai de carrière d’auteur dramatique ?
En fait, j’ai écrit deux pièces mais pour l’instant, elles sont « dans le tiroir », expression que j’ai entendue au cours d’une réunion et qui me paraît assez imagée.
En réalité, elles en sont sorties, du tiroir, pour participer à des concours ; et elles y sont retournées, dans le tiroir, sans gloire.
Elles iront bientôt à la bibliothèque de Basse-Terre où il existe un fonds spécial pour accueillir les pièces de théâtre écrites par des auteurs locaux et pour qu’elles soient lues par des metteurs en scène.
Je voudrais faire quelques retouches dans les textes avant de les déposer dans ce lieu de conservation et de lecture et je voudrais aussi faire quelques efforts de présentation, quelques illustrations, pour que ce soit joli. Ça peut prendre du temps…C’est ça le problème.
Ce ne sont pas des pièces de fiction.
Il s’agit d’histoires réelles un peu transformées pour pouvoir rentrer dans le cadre de la pièce de théâtre et pour pouvoir aussi obéir à certaines lois du genre.
Les lois du genre c’est, par exemple, les règles d’unité de temps, de lieu et d’action. Bien sûr, dans le théâtre contemporain, on fait souvent fi de ce type de loi. Mais moi, j’y tiens et j’essaie de tout faire rentrer dans une journée et dans un lieu unique et j’essaie de tout axer dans un objectif principal.
Tout ça demande certaines gymnastiques. Par exemple, l’objectif unique est fait de multitudes de petits objectifs qui peuvent être des « péripéties » mais il ne faut pas pour autant perdre l’objectif réel de l’histoire qu’on raconte. Il faut trouver une chute.
L’unité de temps est assez compliquée à mettre en place parce qu’il faut trouver le moyen de raconter tout le passé des personnages qui les a conduits à être ici, à ce moment précis pour qu’il s’y déroule une action capitale pour obtenir une nouvelle situation (la situation finale).
Dans ma première pièce (inspirée d’un épisode un peu ancien de ma vie), je raconte une dispute de couple.
C’est un sujet pas du tout original, je suis d’accord, mais c’est aussi un prétexte pour raconter la vie de deux personnages et montrer qu’est-ce qui dans l’histoire passée de chacun a fait qu’ils sont aujourd’hui dans ce moment de crise ultime.
Le fait qu’il y ait une dispute crée une tension : on se demande si l’homme va tuer la femme avant la fin de la pièce. Dans cette pièce, la construction ne pose pas de gros problèmes.
Tout se passe comme s’il y avait un procès : un des personnages accuse, l’autre se justifie et doit faire bien attention à choisir ses réponses pour ne pas énerver l’autre jusqu’à un point irrécupérable.
Le dénouement de l’affaire dépend de la progression de la compréhension qu’a un personnage (celui qui est le plus en danger) de la psychologie de l’autre (le plus dangereux). L’idée est qu’aucune aide ne viendra de l’extérieur : le personnage en danger (la femme) doit négocier pour survivre. Si, à un moment, la femme peut trouver un mot qui permet à l’homme de se calmer, elle sera sauvée.
Ma deuxième pièce, celle que je présentais au concours en mai 2009, était inspirée d’une histoire arrivée au milieu du XVIIIème siècle.
Il s’agit d’un procès pour meurtre : deux hommes se sont battus à l’épée, l’un des deux est mort mais pas tout de suite et on n’est pas sûr qu’il soit mort à cause de la blessure légère qu’il a reçue de l’autre. Il faut prouver que l’auteur du coup d’épée est le meurtrier.
La famille du mort tient à ce que l’auteur du coup d’épée soit condamné à mort pour pouvoir récupérer ses biens (il en a beaucoup).
La famille du mort fait tout ce qu’elle peut pour prouver ce qu’elle veut prouver et on va aboutir à un mensonge assez abominable dont je ne vais pas parler ici (il faut que je garde un peu de mon secret d’auteur).
Tout ce que j’ai raconté jusqu’ici de cette histoire est historiquement vrai.
Après, il y a ce que j’ai fait avec cette histoire : le choix du personnage principal (celui à partir duquel on aura un « point de vue ») et le devenir de ce personnage (il s’agit alors de la résolution du problème, du dénouement). Pour que tout se passe dans la même journée et dans un même lieu, j’ai dû faire pas mal de gymnastiques dans mon histoire, c’est-à-dire de nombreux « flash-back » qui racontent une histoire dans une histoire et des décors nombreux aussi qui vont avec les « flash-back » et aussi plein de personnages.
C’est une pièce assez compliquée au final, bien que très classique dans sa construction.
Je vais essayer de simplifier certaines scènes pour que ma pièce passe plus facilement (et je dois aussi corriger mes fautes : j’ai fait des fautes d’orthographe et de syntaxe !!!)
Voilà donc ce qu'il en est de ma carrière d’auteur dramatique. Le concours auquel je participe en écrivant mes pièces est un concours local doté de prix très intéressants.
Il est nécessaire (ou plutôt conseillé), puisque c’est un concours local, d’obéir à certaines règles, d’écrire sur un sujet qui a un rapport avec la Caraïbe.
Mes deux pièces se situent dans un cadre antillais que ce soit celle qui parle d’une dispute de couple ou celle qui a une base historique.