Crazymakers

Publié le par elizabeth971

Je suis en train de relire « libérez votre créativité" et, hier soir, je lisais le chapitre de la semaine 2 dans lequel il est question de nos amis ou compagnons de vie qui passent leur temps à nous empêcher de nous consacrer à notre créativité. En anglais, Julia Cameron appelle ça des crazymakers.

 

Les crazymakers sont un obstacle que je n’ai pas réussi à supprimer dans mon désir de me consacrer à a créativité.

En septembre-octobre 2008 (époque où j'ai lu le livre de Julia Cameron pour la première fois), je vivais avec mon doudou actuel depuis un an mais je ne m’étais pas encore réellement débarrassée de mon ancien amoureux qui, pendant toutes les années de notre histoire commune, avait tout fait pour m’empêcher d’avoir des moments pour moi. Dans l’année 2008 et une bonne partie de l’année 2009, il continuait de me demander de lui rendre des services, parfois de me harceler. Cependant, petit à petit, j’ai pu me sentir de plus en plus libérée de sa présence, donc, plus libre de mon temps.

 

Mais il y avait autre chose dans ma vie : mon activité d’aide aux devoirs. Mon activité d’aide aux devoirs prenait tout mon temps libre quand je la pratiquais. Je sortais du travail à 16h30 pour me précipiter chez mes élèves et n’étais chez moi qu’à 20h30 après m’être tapé trente kilomètres de routes de montagne. Les mardis et mercredis après-midi qui sont mes heures de repos étaient aussi jetés en pature à mes élèves...Tout ça pour gagner 20 euros par soirée ou par après midi. Et le matin, je repartais au travail en me levant à 5h et demie.

Il ne me restait que le week-end pour me reposer et m’occuper de mon linge, de mes repas (car, bien sûr, je ne prenais pas de "vrais" repas, la semaine, avec mon activité d’aide aux devoirs).

 

Pendant la grande grève guadeloupéenne de février-mars 2009, je n’ai pas pratiqué l’aide aux devoirs en raison de l’utilisation d’essence qu’elle impliquait puisque tous mes élèves habitaient loin de chez moi. Cette grève était en effet, en grande partie, une grève d’essence.

Résultat, pendant un mois et demi, je n’ai rien fait d’autre que rester chez moi et aller (à mi-temps) à mon travail. Quel bonheur !

 

Fin mars 2009, tout était revenu à la normale. J’avais repris mon travail à plein temps et mon deuxième travail (l’aide aux devoirs). Fin novembre 2009, ma voiture étant tombée en panne j’ai, du même coup, abandonné l’idée d’acheter une nouvelle voiture et celle de continuer mon activité d’aide aux devoirs.

 

Le temps que je consacre à aller au travail est désormais plus long qu’avant mais plus sain (puisque je marche) et j’ai plus de temps, à la fin, pour m’occuper de ma créativité puisque je ne rentre jamais chez moi après dix-huit heures trente (ça c’est quand je n’ai  trouvé ni bus ni  stop et que je marche pendant les 9 km).

Nouvelle vie, donc, que je pouvais enfin consacrer à ma créativité.

 

Cependant, en décembre 2009, une amie qui ne venait que ponctuellement en Guadeloupe jusque-là, est venue s’y installer définitivement. Comme elle aime aller à la plage et n’aime pas y aller seule, il lui a semblé tout naturel de m’y inviter chaque fois que j’étais libre « tu ne travailles pas cet après-midi ? »  « non. » « Alors, allons prendre un petit bain ensemble »

Le petit bain à la mer ne dure pas plus d’une demie heure.  Les bavardages qu’il y a autour du bain ne durent jamais moins de deux heures. Tout le temps que j’avais gagné en éliminant l’aide aux devoirs avait immédiatement été récupéré par ma copine qui m’emmenait à la plage.

 

 

 

C’est un fait : pendant cette période, je n’ai quasiment pas avancé dans mes travaux : ma bonne copine est donc un « crazymaker » dont l’objectif inavoué et inconscient est de m’empêcher d’avancer mon travail de créativité.

Selon Julia Cameron, nous sommes responsables de l’existence de nos crazymakers dans nos vies.

A moi, donc, de prendre en conscience la décision que je ne laisserai plus les "crazymakers » m’empêcher de travailler ma créativité.

 

Cette deuxième semaine de « libérez votre créativité », je ne l’avais donc pas résolue lors de ma première lecture. Je comprends mieux maintenant pourquoi j’ai si peu avancé.

Cher Dexter, toi qui lis maintenant ce livre de Julia Cameron, comprends-tu ce que je veux dire ? T'es-tu reconnu dans ce chapitre ?   

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D
<br /> <br /> J'avais d'autres choses à dire encore,notamment sur les fonctionnaires,mais je n'ai pas le temps. Là en ce moment je vis dans la vraie vie....et je pense que pour créer il faut aussi vivre de<br /> temps en temps. De toute façon en ce moment je me sens...sec....<br /> <br /> <br /> E là,j'ai une soirée avec des médecins pour le boulot. Et Martine passe me chercher dans 10 minutes. Enfin normalement car elle est toujours à la bourre.<br /> <br /> <br /> Et au fait merci pour tes commentaires avec tous les compliments.....<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Oui, il faut vivre. C'est là que j'ai du mal aussi....J'attends tes prochains commentaires et aussi tes textes...amuse toi bien.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bon il y a eu un bug. J'avais commencé à écrire un commentaire...et il a disparu. J'avais commencé à parler de la responsablité des parents et je voulais rattacher cela au livre de Julia Cameron<br /> et plus présicément au passage que j'ai recopié dans mon dernier texte. Celui sur la vertu. Je pense que tu es une vertueuse. Car dans ce que tu dis tu aurais été prête à te dire coupable si ton<br /> fils avait eu un malheur j'y vois une parole de vertueuse au sens du livre. Moi d'un côté je suis d'accord avec toi et d'un autre non. Le père du gosse qui s'est tué est-il coupable? Oui si comme<br /> toi on considère que le "péché" originel était d'acheter une subaru et de ne pas avoir sensibilisé suffisamment son fils par rapport aux dangers de la vitesse. Mais il n'est pas coupable,de mon<br /> point de vue,sur toute la ligne,car on ne peut pas vivre la vie des autres à leur place. Et il arrive un moment où il faut accepter que l'autre n'est pas nous,même si c'est son enfant. Et ce<br /> n'est pas facile. tu sxais on peut se tuer en voiture avec autre chose qu'une Subaru. Ce n'est dur,on peut même y arriver avec une deux CV. Il suffit de rouler à 50 km/h et de se pendre un<br /> obstacle. On implose littéralement déjà à cette vitesse,alors... Tout ça pour dire que le gamin aurait probablement trouvé un autre moyen d'assouvir sa passion de la vitesse. Je ne crois pas<br /> qu'on puisse endosser,en tant que parent,absolument tout ce que font nos enfants. Nous pouvons juste essayer de faire au mieux mais en sachant que nous ne sommes pas parfaits et...eux non plus.<br /> Je ne sais pas si je suis clair....en tout cas j'ai l'impression que c'est difficile de juger de la culpabilité de quelqu'un. Ce père,c'est lui,et lui seul qui sait,tout au fond de son âme,s'il<br /> est coupable ou non.<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Oui, tu es clair. Tu sais, je prépare quelque chose avec mes morning pages de fin 2008 à ce sujet et quand j'aurai avancé, je t'enverrai ce travail. ça risque de te surprendre car ma vie était<br /> très perturbée à ce moment-là. c'était assez terrible en fait et j'ai un peu de mal à supporter ce retour en arrière mais je crois que je dois le faire et ça t'expliquera peut-être un peu tout ce<br /> problème.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bon moi je te dis ça mais je ne suis pas le mieux placé pour te donner un cours de créativité. J'ai terminé le livre...mais je ne l'ai pas mis en pratique..et je ne sais pas si je vais le<br /> faire...car au bout du compte il y a plein de choses qui m'ont parues loin de moi et de ce que je veux faire. Cela s'adresse quand même pas mal aux "vrais" artistes ou à ce qu'elle appelle des<br /> artistes bloqués (je ne sais pas quel est le mot original),en tout cas à des gens qui veulent vraiment devenir des artistes. Ce n'est pas mon cas. En fait quand je dis que je n'ai rien fait ce<br /> n'est pas tout à fait excat:je me suis mis aux pages du matin et aux rdv avec l'artiste.Par rapport à ce dernier,j'ai vite baissé les bras car j'ai trouvé cela difficile. Par rapport aux pages du<br /> matin,je les fais plus ou...moins. Cela dépend des jours. Et je ne sais même pas si je les fais bien car moi je ne les fais pas au réveil...je les fais quand j'ai le temps dans la matinée.<br /> Pour moi,me lever est un véritable calvaire et je ne m'imagine même pas me lever 1/2 heure plus tôt pour écrire ces pages. Donc tout ce que j'ai écrit,je ne sais même pas si cela à servi à quoi<br /> que ce soit. En tout cas j'ai écrit pas mal de choses et cela m'a plus ou moins empêché d'écrire par ailleurs. C'est bizarre,non? Cela ne t'as pas fait ça,à toi?  C'est marrant quand tu dis<br /> dans ton texte précédent que tu parlais de ton fils dans tes pages du matin. Moi j'aborde souvent mes liens avec le créateur. D'ailleurs tu veux savoir,le cahier des pages du matin je le fais en<br /> parlant au créateur...come je le fais avec toi sur mon blogue. Et cela donne un style vaguement ironique. En fin c'est comme ça que je le ressens au moment d'écrire. Et j'ai des gimmicks qui sont<br /> apparus un peu comme voilà dans mes textes. Je commence par:"mardi 29 juin 2010. Il est 8H25 ou à peu près." Je ne sais pa pourquoi ça me fait rigoler. Et puis moi je mets beaucoup moins d'une<br /> page et demie avant de me sentir lancé,beaucoup moins. Ce doit être l'habitude. Je n'ai jamais l'impression de pas savoir quoi dire,je prends mon stylo et...ça vient tout seul.<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Oui, je parle de ma préoccupation du moment et j'ai tendance à faire comme un journal intime. Depuis que j'ai recommencé le livre, je fais systématiquement les pages en me réveillant (vers 5h ou<br /> 5h et demie). Quand je me souviens de mes rêves, je les écris (ça c'est un truc de l'écrivain Werber). Et je me tiens aux 3 pages depuis que j'ai recommencé et j'écris à la main sur un cahier.<br /> Mais je n'ai pas de famille dont je dois m'occuper. c'est ce qui change tout par rapport à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Coucou,je suis carrément en manque de temps moi en ce moment. Alors je commence par quoi car j'ai plein de choses à dire. Je vais commencer par ton texte et le commentaire de Mary. En fait,elle<br /> n'a pas tord sur un point qui est que ton amie n'est pas forcément une Crazymaker,j'aime bien ce mot. Par rapport à ce que j'ai compris ce n'est pas sûr,tout dépend de ses intentions. Et<br /> peut-être aussi des tiennes:est-ce que ces moments sont des contraintes ou pas pour toi ou est-ce un moment de plaisir? Car il y a une chose que j'ai cru comprendre dans ce livre c'est qu'il faut<br /> prendre soin de soi. Et peut-être est-ce une manière pour toi de prendre soin de toi. Mais peut-être pas,seul toi peut le dire. Sinon,il y a un chapitre vers la fin qui parle d'activités très<br /> bonnes pour la créativité et une est notamment la marche. Donc quand tu marches chaque jour tu ne perds pas de temps,tu développes ton enfant artiste.Et ça c'est quelque chose de gagné par<br /> rapport à ton précédent essai du livre.<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Absolument pour ce qui est de la marche. Pour ce qui est de mon amie, je me pose en effet les questions que toi et Mary vous posez. C'est extrêmement ambigü. mais il est clair que quand je suis<br /> quatre après-midi sur la plage à bavarder, je me remets en question et je remets en question mon amitié. les questions qui semblent simples sont souvent des remises en question assez complexes.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Pourquoi en definir que son objectif inavoué et inconscient ets de nuir à ta créativité? la créativité necessite t'elle d'être coupé du monde? son objectif avoué est de profiter de ta compagnie<br /> est ce mal parce que du coup tu perds du temps dans ta créativité?<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> En fait, ce qu'il s'agit de trouver pour soi-même c'est, en quoi nous avons nous-mêmes un objectif inconscient de retarder notre créativité (proscratination) en nous entourant d'amis qui ne nous<br /> laissent plus de temps pour cette créativité. Il y a eu des fois où je me suis dit "qu'est-ce que je fais sur cette plage à bavarder alors que j'ai tout fait pour me dégager du temps pour<br /> travailler mon art ?" C'est assez complexe. J'espère que tu vas bien, Mary. merci de ton passage. Bisous.<br /> <br /> <br /> <br />