mon syndrome du sauveur

Publié le par elizabeth971

Ce matin, on a parlé avec maman au téléphone comme tous les jours. Oui, c'est une habitude qu'on a prise, le fait de parler tous les jours au téléphone. Les nouveaux opérateurs permettent de le faire même quand on habite très loin de sa famille.

Maman a besoin de parler et elle est seule. Pas si seule que ça mais, en gros, elle souffre de la solitude. Le téléphone (pas cher) est un merveilleux moyen de moins souffrir de la solitude.

En ce moment, elle ne vit pas vraiment seule puisque mon fils aîné qui n'a pas de domicile fixe habite certains jours chez elle, certains jours chez sa petite amie, certains jours chez sa cousine, certains jours chez son frère, certains jours dans sa voiture.

Cette semaine, il est chez elle. Et hier, il était particulièrement de mauvaise humeur. Maman me dit : c'est à cause de sa petite amie. Elle lui a dit quelque chose de désagréable du genre "tu es invivable et aucune fille ne peut rester avec toi".

J'ai dit à maman que si elle avait dit ça devant moi, la fille, je lui aurais répondu que le vrai problème qui la concerne, elle, la petite amie en question, c'est qu'elle est très, très bête et qu'il n'ose pas le lui dire... Oui, bon. Je ne m'en sortais pas dans mon explication mais il est vrai que cette fille est extrêmement bête, bêtise transmise par sa mère que j'ai rencontrée une fois et que j'ai immédiatement trouvée insupportable. Avec la mère, je tiens environ cinq minutes. Avec la fille, je tiens ... un peu plus longtemps. Il m'a fallu deux ou trois week end pour réaliser à quel point elle est bête (la fille).

Revenons-en à notre conversation téléphonique. Maman me dit : il dit qu'elle (la fille) a un problème avec les hommes car elle critique tout le temps le comportement des hommes à commencer par son père.

Je réponds à maman : oui, elle critique tout le temps son mère parce qu'il fait un achat de voiture un peu imprudent ou parce qu'il réalise, à 55 ans, son rêve de faire de l'escalade alors qu'il devrait consacrer tout l'argent qu'il gagne à faire des choses avec sa femme et sa fille. En fait, la fille reproche à son père d'être égoïste parce qu'elle a entendu toute sa vie sa mère reprocher à son père d'être égoïste. Et, du coup, elle reproche à son petit ami d'être égoïste dès qu'il ne lui offre pas des cadeaux ou des repas au restaurant. La fille n'est que le reflet de la mère.

Maman me répond : oui bien sûr, c'est ce que sont toutes les filles.

Je réponds : mais le problème, c'est que la mère est très bête et que la fille a été éduquée par une mère bête qui lui a transmis sa bêtise. Le drame, c'est que notre garçon, qui est très intelligent se retrouve avec une fille très bête (mais jolie) et qu'il devine en elle une infime possibilité de guérir de sa bêtise qui est une bêtise acquise (par l'éducation de sa mère) et non génétique...

Maman me dit : ce qu'il y a de curieux, c'est qu'il a l'air de l'aimer malgré tout.

Je dis à maman, d'un coup, sans réfléchir:

"Le problème, le vrai problème, c'est qu'il a, comme moi, le syndrome du sauveur . Il veut la sauver de sa bêtise comme la précédente qui tombait dans de terribles dépressions et qu'il sauvait de ses dépressions mais chaque fois qu'elle allait mieux, elle couchait avec un autre et tombait de nouveau en dépression. Et lui, ça ne le fait pas aller bien.

Et je sais ce que c'est parce que j'ai le syndrome du sauveur. J'ai toujours voulu sauver les hommes que j'ai connus. L'un était bi-polaire, un autre était drogué, celui avec qui je suis actuellement a un gros problème avec l'alcool. C'est comme si je cherchais toujours à aimer des hommes à problèmes. Mai on ne résout pas les problèmes des autres si on n'a pas d'abord guéri de ses propres problèmes."

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D
<br /> Promis, j'ai lu tous tes textes, même si je n'ai pas pris le temps de les commenter....ou pas eu l'envie, car je suis un peu déprimé ou centré sur moi-même et mes problèmes, je ne sais pas très<br /> bien. Moi aussi, il m'arrive souvent de trouver des gens bêtes. Je n'en suis pas fier car cela fait quand même un peu élitiste, mais je n'essaie pas de les sauver, non, je n'arrive qu'à les<br /> mépriser. Au mieux à avoir pitié d'eux. Je sais ce n'est pas très gentil, mais comme je l'ai déjà je suis fondamentalement égoïste, je pense. Je les laisse donc à leur bétise et je ne fais pas<br /> beaucoup d'empathie avec eux, j'ai assez de moi-même à gérer sans m'occuper des bétas....J'ai quand même un bon fond et j'essaie d'aider les gens que j'aime et que j'estime. Pour les autres, je<br /> ne m'embête pas la vie, je laisse tomber. J'ai passé l'âge de me faire suer avec des boulets.....j'en suis un moi-même.<br /> <br /> <br /> Bon sinon, je ne vis pas le meilleur moment de ma vie. Mes parents ce n'est vraiment pas ça. Ils sont pour l'instant tous les 2 dans la même maison de retraite. Normalement, ils vont sortir<br /> mardi, mais je crains le retour à la maison car mon père est bien faible et ma mère complètement partie ailleurs....Et puis dans mon boulot, je le sais depuis vendredi, des chnagements arrivent<br /> qui vont forcément casser l'équilibre que j'avais depuis 2/3 ans.....Je savais que ça n'allair pas durer pour les temps des temps, et voici donc la fin de la période rose de mon boulot. Mais pour<br /> l'instant ça va quand même. Je reprends le boulot lundi, et je vais voir comment je vais réagir avec le retour d'un stress suppémentaire. Je n'en suis pas comme Thiéfaine à choisir entre un<br /> whisky, un speedball ou un revolver.....Peut-être que ça viendra....Je crois que je choisirai le rhum plutôt que le whisky. Et pour le revolver, je n'aurai pas le courage.....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voilà.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> coucou...et merci d'avoir lu. tu me parles de ton egoisme. L'être humain est fondamentalement égoïste. Le syndrome du sauveur est une forme d'égoïsme perverse car on refuse son propre egoïsme.<br /> C'est très mauvais et j'en ai énormément souffert. Je ne peux pas dire que je suis libérée de mon syndrome mais j'en ai pris conscience. Je le gère mieux. Mon fils, lui, souffre énormément de son<br /> syndrome. La fille qu'il veut sauver sans savoir qu'il veut la sauver est un prédateur (comme le sont souvent ceux que nous voulons sauver et que nous aimons à cause de leurs faiblesses. Ce sont<br /> des sirènes qui nous jettent contre les rochers après nous avoir dépouillés, ce sont des vampires).<br /> <br /> <br /> Je te souhaite beaucoup de courage. à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />