Bus gratuits
Dans son commentaire de mon dernier article, Dexter fait allusion à un bus gratuit. Quelle commune intelligente, celle qui a eu cette idée ! C’est vrai : nous, on a un bus qu’on paye entre 90 centimes et un euro vingt pour faire environ dix kilomètres et nous retrouver à Basse-Terre ou dans ses environs (moi, je travaille dans les environs).
Payer un euro ou rien, qu’est-ce que ça change pour la rentabilité du bus ? Ce qui change, c’est que si on payait notre bus, zéro centimes, on serait peut-être plus nombreux à le prendre et il ne serait pas vide (je l’ai vu passer à vide deux fois samedi).
90 centimes d’euros (ce que je paye pour descendre avant Basse-Terre), c’est très économique pour moi par rapport au prix d’entretien de la voiture. Mais si on ne paye rien, on passe carrément un seuil psychologique ! Le bus serait tout le temps plein et il y aurait nettement moins d’encombrements sur la route… De toute façon, il ne peut pas être rentable, ce bus, alors pas rentable pour pas rentable, autant qu’il soit plein !
Je me souviens que, quand j’étais bibliothécaire dans une petite ville de 6000 habitants, la mairie m’avait demandé de préparer des tarifs : il fallait faire des tarifs pour les gens de la commune, d’autres pour ceux qui venaient des environs de la commune, des tarifs pour les enfants des communes environnantes (c’était gratuit pour les enfants de la commune). En fait, ça ne sert à rien tout ça. Sauf à ce que le régisseur de recettes reçoive un petit supplément sur son salaire. Beaucoup d’emmerdements pour pas grand-chose. Ce qu’on veut, c’est que les gens fréquentent notre établissement (qui, de toute façon ne sera jamais rentable) !
Alors, vraiment, pourquoi se compliquer la vie avec des tarifs ?
Bon, ce matin, je l'ai attendu une demie heure, mon bus. je ne sais pas ce qui lui est arrivé. J'ai fini par avancer à pied pour faire du stop à un endroit plus fréquenté que celui où j'attends habituellement le bus. et j'ai été prise assez rapidement.