silver economie

Publié le par elizabeth971

Voici de nouvelles expressions : siver économie, silver génération. Je fais désormais partie de la silver génération puisque j'ai plus de soixante ans. Et je fais partie aussi de la silver économie mais ça peut s'entendre de deux façons (ou plus ?) : je suis une personne visée par le marché de la silver économie mais aussi je suis actrice de cette économie par les projets que je peux mettre en place pour les personnes de ma génération et les personnes âgées dépendantes.

Mon nouveau projet (j'avais déjà évoqué mes travaux sur la généalogie et le sauvetage d'archives personnelles et familiales que je souhaite développer vers l'extérieur et par exemple créer une association pour que j'aide ceux qui le souhaitent à sauver leurs archives ou celles de leurs vieux parents) ; ce projet est toujours là, dans mon stock de projets d'activités. Mais voilà qu'il m'est venu une nouvelle idée de projet (preuve que ma dépression s'efface un peu) : je vais créer, dans la maison et le jardin de maman (que j'achète à mon frère et mes sœurs) un salon de thé - jardin associatif. Le "salon de thé - jardin" est un concept qui correspond à ce qu'était l'habitat de maman quand elle allait bien. La maison se situe devant un aérodrome qui était, quand on était enfants, un minuscule aéroclub créé par M. Dabon, un vieux monsieur qui aimait recevoir notre visite quand nous étions petites filles, ma sœur et moi. Il avait un Jodel rouge et blanc et le soir, il le rangeait dans son hangar en bois qu'il avait construit lui-même.

L'aérodrome porte le nom de son créateur. Si je le peux, je ferai des recherches aux Archives départementales pour avoir de quoi faire une petite exposition sur M. Dabon.

Aujourd'hui, le lieu est envahi d'énormes hangars en acier. Une partie de l'aérodrome est un club d'aéromodélisme et, juste en face de la maison de maman, il y a une entreprise privée de parachutisme qui rapporte énormément d'argent à son propriétaire. ça gâche un peu le paysage et la tranquillité de la campagne, cette entreprise. Ceci dit, on peut profiter de ce public qui se jette dans nos territoires. C'est ce que je pense depuis longtemps. Les gens qui accompagnent leurs enfants à qui ils ont offert (pour l'obtention du bac par exemple) un baptême en parachute, s'ennuient une partie de la journée. D'où l'idée d'un salon de thé.

Récemment, j'ai eu une autre idée qui me semble réjouissante, une idée qui m'aiderait à surmonter la douleur d'avoir eu une mère détruite par la maladie d'Alzheimer.

Maman aimait son jardin et elle aimait prendre le thé et moi, j'ai toujours aimé faire des tartes avec les pommes, les fraises, les framboises du jardin.

J'aurai une surface de 3000 m² pour le jardin potager, derrière la maison de maman. J'y planterai à nouveau des framboisiers et des fraisiers comme autrefois et plus encore. Je les soignerai. J'achèterai une citerne pour l'eau de pluie et ils pourront être régulièrement arrosés. Il y aura aussi des tomates et des courgettes qui poussent si facilement dans nos régions. Je ferai du compost et je sèmerai des capucines et des roses trémières qui seront mêlées au jardin potager.

Et je créerai une association subventionnée par le Conseil départemental pour faire venir une fois par semaine (à la belle saison mais plutôt à des périodes où il y aura peu de manifestations de parachutisme) un bus de vieilles personnes venues des EPAHD environnants. Les vieilles personnes pourront se promener dans mon jardin et cueillir des fruits. Elles prendront le thé et goûteront les tartes aux fruits du jardin. Le bus ramènera des fruits et quelques gâteaux (si l'EPAHD veut bien m'en acheter) après une ou deux heures de vie ressemblant à ce que les gens de la campagne aimaient faire autrefois.

Ma belle-fille sera l'employée de mon association et je pense qu'elle en sera très heureuse.

D'après mes calculs, dans un an et trois mois, je pourrai prendre ma retraite à taux plein ou presque. Ce sera la saison des fruits.

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D
Coucou.<br /> J’ai lu ton texte avec un grand intérêt. Je trouve ça génial tous ces projets pour ta future retraite. Mais où es-tu allée chercher toutes ces idées?? La retraite sans activité c’est la mort. Le travail au bout d’un moment c’est aussi la mort. Mais avoir une activité qui soit en rapport avec ses aspirations profondes à cet âge là est probablement le meilleur moyen de vivre en meilleure santé, plus longtemps. Par rapport à tous ces projets, j’ai deux questions. La première : et ton doudou là-dedans ? Que devient-il ? Et l’autre question concerne les subventions. Car je n’ai pas l’impression, mais alors pas du tout qu’on aille dans un sens où les conseils départementaux auront beaucoup d’argent pour subventionner des associations, même si c’est pour aider des personnes âgées, et que cela va devenir un problème prégnant, comme ils disent de plus en plus. J’espère en tout cas que tous ces projets se réaliseront, car ce sont de beaux projets. Emplis d’humanité, de don de soi. Et ça, c’est quand même rare de nos jours...La bise.
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E
merci pour tous ces encouragements. Des projets, on en a des centaines, tout le temps, ne crois-tu pas ? Notre santé mentale a un rapport avec les projets qu'on fait : la quantité de projets et leur qualité disent comment on va. Ce projet, tout comme celui de la généalogie, il est faisable car dans un cas comme dans l'autre, je fais ça à très petite échelle, dans mon idée, c'est-à-dire dans un jardin qui est le mien pour ce qui est du nouveau projet. Et je suis d'accord pour le financement : il n'est pas sûr. C'est pourquoi, le projet associatif ne se limite pas à cette seule journée hebdomadaire où l'on recevra des personnes âgées et un peu Alzheimer. Les autres jours seront ouverts à d'autres publics (ravis peut-être de manger des tartes aux pommes maison et des coulis de framboises maison aussi). Dans ce projet, je pense aussi à ma belle-fille cambodgienne qui s'ennuie et déprime et donc, dans ce projet, je mets les ingrédients qui lui permettraient d'aller mieux : elle aime jardiner, cuisiner et s'occuper des vieilles dames. Mon doudou n'a pas trop sa place dans ce projet. Tout dépend s'il sera capable de venir en France ou pas.<br /> Pour en revenir aux personnes âgées, je crois que tous les projets seront les bienvenus dans les années qui arrivent car la génération de ma mère Alzheimer (la tienne était plus jeune mais on peut l'y mettre aussi) était une première vague de quelque chose qui n'a pas été anticipé par les politiques. ça l'est quand même mais depuis très peu de temps. Si j'atteins 90 ans (ce dont je doute), il y aura eu 30 ans de cette situation incroyable de personnes vieilles et déprimées et invalides qu'on ne sait pas où mettre, dont on ne sait pas quoi faire. Je crois qu'il faut, chacun avec son petit pas, sa petite idée, avancer dans la résolution d'une situation en grande partie inconnue.<br /> la bise.
D
Test.
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