à cinquante ans, elle veut changer de travail

Publié le par elizabeth971

 

eh bien voilà, nous sommes arrivés à la période de l'année où (tous les deux ans) je dois envoyer une pièce de théâtre à mon association..."je dois", quelle drôle de façon d'annoncer cette opportunité que nous donne notre association. Est-ce une obligation d'envoyer une pièce ? Non, bien sûr. Et j'ai bien failli ne pas le faire cette année car j'ai eu tant de préoccupations ces deux dernières années que j'ai pensé abandonner le théâtre. Et puis voilà. L'association me relance. Je me dis que je compte pour eux. Je me dis que j'ai un rôle. Je me dis qu'en réalité, si je renonce et que d'autres personnes renoncent, l'association risque de ne plus avoir de subventions et de mourir. Chacun d'entre nous est important pour l'association. Alors j'ai ressorti la pièce que j'avais écrite en 2011 quand j'avais fait un stage d'écriture de 10 jours. Je l'ai relue. J'ai essayé de lui trouver un sens. Et le voilà, le sens :

"Une femme de cinquante ans est malheureuse à son travail."

C'est un sujet banal qui n'intéresse personne mais quand vous y réfélchissez bien, est-ce que ce n'est pas le cas d'à peu près tout le monde de se sentir vieillir, de réaliser qu'on a passé le début de sa vie à rêver d'un travail et le reste de sa vie à faire un travail qui ne correspond pas à ses rêves et qui en plus est un univers fermé avec des haines, des jalousies, des ambitions, des frustrations, des humiliations, des peurs, des mises au placard, tout un tas de sentiments humains négatifs qui n'ont rien à voir avec le travail lui-même et qui font de l'univers de bureau un enfer ?

C'est un peu ça, le sujet de ma pièce. Enfin, c'est surtout l'arrière plan du sujet de ma pièce, cet enfer du bureau car, ce qu'on voit dans la pièce, c'est une femme qui se prépare à un entretien pour un nouveau travail et qui est confrontée à de nombreux obstacles avant d'arriver à l'endroit de son entretien : elle a un petit accident de voiture, puis elle apprend que le rendez-vous est déplacé (rapproché en fait), puis elle tombe en panne (suite du petit accident), enfin, elle se fait contrôler par la police (c'est aussi en rapport avec l'accident)...Finalement, elle arrive à temps à son rendez-vous mais elle ne sera pas prise parce qu'il y a d'autres candidatures de personnes plus jeunes qu'elle. Ceci dit, ça se termine bien, ma pièce, parce que la femme a fait des rencontres dans toutes ces aventures. En fait, ça me fait un texte bien construit sur un sujet d'actualité : le bonheur (ou malheur) au travail et le désir de reconversion. 

Allez, à plus tard et merci pour tes commentaires, Dexter....

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D
<br /> Oui je comprends, pour l'élevage de chèvre. Moi, je n'aurai pas le courage d'être aussi radical. Pour l'instant, je passe plutôt une bonne période au boulot. Je sais c'est paradoxal. J'ai juste<br /> mal au dos, mais j'essaie de faire comme si de rien n'était depuis une semaine. C'est dur, mais je prends sur moi. Cette douleur que me lance dans la jambe déclenche en moi une cascade de<br /> négatif.....Alors je suis hyperchiant. Mais bon. Pour revenir au boulot, vendredi, j'ai fait une soirée dégustation vin avec des médecins. Et j'avais eu l'idée de demander à mon prof de jouer<br /> avec un cradio qui est aussi son élève et qui chante comme un vrai bluesman!!! C'est étonnant. Je peux te dire que j'ai pris mon piend. Et que les médecins aussi. Bien sûr, tout cela est hors la<br /> loi, et je ne vais pas m'en vanter auprès de ma chef. Elle va juste se demander pourquoi j'avais 20 médecins, quand sur d'autres secteurs ils font des soirées à 4 ou 5.....Je lui dirai que c'est<br /> parce que je suis gentil et que les médecins m'aiment bien....En tout cas avec ça, j'espère bien cartonner. je pense avoir fait un second trimestre d'enfer. Du coup, là je lâche l'affaire<br /> jusqu'en septembre. moi j'adapte mon rythme à ce qui est possible et réalisable. Je ne me laisse plus déborder par des objectifs qu'on ne peut pas atteindre. Du coup, je suis plus cool. Sinon,<br /> j'ai bien 45 ans depuis le 6 mai. Et oui. Par contre, je fais 10 à 15 de moins. Merci maman. A tel point que parfois c'est chiant car je manque de crédibilté. Il faut dire que je suis<br /> complètement immature et que j'ai l'état d'esprit de mon physique. C'est à dire d'un grand gamin. Mais ja'aime bien ça en fait!!!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Bien sûr qu'il faut apprécier d'avoir l'air jeune...vieillir, physiquement, ça n'a vraiment que des inconvénients...Et c'est dommage parce qu'en vieillissant, l'esprit devient plus clair. On<br /> comprend plein de choses qu'on ne comprenait pas avant. Bon. Y a d'autres choses qu'on a du mal à comprendre, c'est vrai. Mais le plus gênant, dans l'âge, pour quelqu'un comme moi qui reste en<br /> bonne santé, c'est de voir le corps se dégrader, enlaidir, grossir...Reste jeune tant que tu le peux...<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Mais de rien. Pour les commentaires. <br /> <br /> <br /> En te lisant, je me disais que le sujet est loin d'être banal. Il aborde au contraire quelque chose de très important: le mal-être au travail. Et je pense qu'on pourrait faire la même pièce avec<br /> un homme de 45 ans malheureux à son travail....Le travail n'épanouit plus grand monde, j'ai l'impression. Et pourtant, quand on le perd, on est malheureux. Paradoxal, non? Je m'étais mis à écrire<br /> un texte pour répondre à un de tes commentaires. Je voulais y parler de trouver un équilibre, dans quelque domaine que ce soit. En effet, dans toutes les directions où je regarde, je ne vois que<br /> des paradoxes et cel me paume et me perturbe. C'est une des raisons qui font que je m'éloigne de l'actualité. Tout ça pour te dire que mon texte n'avance pas......comme moi.<br />
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E
<br /> <br /> C'est exactement le sujet de ma pièce : le mal-être au travail. Quand j'avais écrit la pièce en 2011 (en stage), je n'avais pas réalisé que c'était ça le sujet et là, en la reprenant, je me suis<br /> rendue compte que c'était vraiment ça. J'ai donc rajouté quelques éléments pour que ça devienne vraiment évident que c'est ça. Et bien sûr, je pense aussi à toi avec ce sujet car toi aussi (mais<br /> tu n'as pas encore 45 ans ) tu te sens mal dans ton travail, dans les objectifs qu'on te demande, dans l'ambiance. La "crise" ne concerne pas que le chômage. Le mal être existe partout. C'est<br /> pour ça que je n'ai pas encouragé mes enfants à faire partie du monde du travail tel que je le connais. S'il tient le coup, mon fils ainé si fragile montera une très petite entreprise d'élevage<br /> de chèvres et de fabrication de fromage de chèvre. Tout le monde ne comprend pas pourquoi je soutiens un garçon vraiment génial dans le domaine de l'informatique à devenir éleveur de chèvres. Je<br /> pense que tu comprends. Trouver un équilibre, c'est bien ça la question.<br /> <br /> <br /> <br />