anniversaire, bilan
C'était mon anniversaire hier ce qui me donne une bonne occasion de reprendre mon blog abandonné. Abandonné parce que je privilégie d'autres textes que j'écris sans les publier, pour les publier plus tard peut-être si j'arrive à trouver le temps de les mettre en forme. J'écris trois journaux : l'un sur mon travail, le deuxième sur ma vie de couple, le troisième sur ma vie familiale. Nous vivons tous trois vies à la fois. Trois vies principales mais quelquefois beaucoup plus. Nous avons tous au moins trois situations à gérer : les trois que je viens de citer. Et c'est la vie de notre société qui nous conduit à vivre ces trois vies. Et c'est parfois bien compliqué.
Ma vie principale est celle de mon travail. J'y passe beaucoup, beaucoup de temps. Je suis physiquement au bureau cinq jours sur sept et les journées sont longues. longues mais pas ennuyeuses. je suis tout le temps occupée par des recherches, des rapports à faire, des documents à trier, du public à recevoir...Ces journées sont longues en nombre d'heures que j'y passe. et le soir et le week-end, la vie de couple est réduite à un repas à faire et une sorte de repos à prendre.
Ma vie familiale prend beaucoup de temps aussi mais le temps que j'y passe n'est pas une présence physique auprès de ma mère ou de mes enfants. C'est plutôt du temps passé au téléphone, c'est des projets que je fais pour l'avenir plus ou moins proche, c'est des pensées que j'ai qui vont vers eux.
Depuis le temps que j'ai demandé une disponibilité pour m'occuper de ma mère très âgée, je ne l'ai toujours pas obtenue. Et c'est à ça que me fait penser mon anniversaire. à chaque anniversaire, on fait le bilan. à mon dernier anniversaire, le projet de demande de disponibilité était en train de se former. J'y pensais depuis longtemps à cette disponibilité mais cela fait un an à peu près que le projet est plus précis. j'ai fait ma première lettre de demande il y a six mois. J'ai fait ensuite une deuxième lettre et maintenant une troisième. Ma directrice me met des bâtons dans les roues. Elle ne me bloque pas de façon absolue car elle est trop rusée pour ça mais elle me met des conditions que je n'arrive pas à remplir. Pendant ce temps ma mère vieillit et perd encore de l'autonomie et se met en danger. Et puis elle a peur, ma mère, peur qu'on l'abandonne, peur qu'on la retire de sa maison, qu'on la mette trop tôt dans un établissement qui ne peut être qu'un mouroir.
Si ma première demande avait été acceptée sans condition, la première fois que je l'ai faite, je serais déjà là-bas et j'aurais déjà bien avancé dans mes projets de mettre la maison de maman en état de recevoir une femme de ménage, une auxiliaire de vie qui pourra dormir avec elle. Mais je suis toujours là, à mon bureau, à attendre que ma directrice ne trouve plus de bonnes raisons de retarder mon départ. J'ai obtenu de partir pour noël, premièr noël en quinze ans que je passerai en famille. Pour avoir ça, j'ai mis ensemble tous mes restes de congés des années précédentes plus un jour ou deux des congés de 2015 (pas sûre qu'ils accepteront mais tant pis, mon billet est pris, je prendrai mon congé quand même) et puis j'ai demandé ma disponibilité pour le 1er mars. Et si elle n'accepte pas, la directrice, je la dénonce aux syndicats.
Depuis mon dernier anniversaire, qu'est-ce qui a évolué dans ma vie ? J'ai fini par acheter la maison de mon grand-père, j'ai donc un crédit à rembourser (mais j'ai prévu le remboursement des mensualités dans ma disponibilité) ; mon fils aîné s'est installé dans la maison que j'ai achetée et y a fait un élevage de chèvres et récemment, il a trouvé un travail dans la commune ; ici (en Guadeloupe), nous avons perdu aux élections municipales et le connard en place joue son rôle de dictateur ; mes projets de publication d'une petite brochure touristique n'ont pas avancé (alors qu'ils auraient avancé si on avait gagné) ; je dessine et peins le plus souvent possible (presque tous les jours) pour progresser et ouvrir mon cerveau droit ; et j'écris mes trois journaux presque tous les jours à tour de rôle et celui qui concerne le travail est le plus abondant.