FDM moins 54

Publié le par elizabeth971

Fin du monde – 54

 

Je continue sur le thème de fin du monde grâce à la stimulation que me donne Dexter dans son long commentaire. En effet, cher Dexter, qu’est-ce que la fin du monde : l'anéantissement total de la planète ainsi que nous le proposent certains films ? La fin de l’humanité ? Ou la sélection d’une certaine partie de l’humanité ? « Pour la fin du monde, prends ta valise viens là haut sur la montagne, c’est beau », je me souviens à peu près du texte de cette chanson qui a marqué mon adolescence. L’auteur-interprète de cette chanson vit à Lacanau, d’après mon frère, qui a pour ex très bon ami, le meilleur copain de cuite du chanteur (enfin, il l’était à un moment). La chanson va sans doute lui permettre de recevoir un peu plus de royalties dans les semaines qui viennent….Jour de fin du monde – 54)

 

Je vais prendre un par un les trois sujets de mon introduction :

1) Anéantissement total de la planète : c’est ce qu’on voit dans les films comme "melancholia" ou "je cherche un ami pour la fin du monde". Ni les hommes ni les animaux, ni la nature n’ont la moindre chance. Il ne restera rien. Et personne, parmi les humains, ne pourra utiliser son pouvoir, son argent, sa beauté, sa jeunesse pour échapper à la fin du monde.

2) Fin du l’humanité : c’est la thèse de pas mal de philosophes, écologistes, économistes, scientifiques dont Yves Paccalet (au fait, je vous invite, chers lecteurs à signer sa pétition qu’on trouve sur son blog , je l’ai déjà signée). L'homme disparaîtra de la planète (dans quelques années ou dizaines d'années) parce que, aujourd'hui, l'homme bouzille tout.

L’idée est que, dans les années soixante-dix, on avait bien compris que la société de consommation ajoutée à la croissance de l’humanité allait conduire les hommes à épuiser rapidement les ressources non infinies de la planète.

Dans les années quatre-vingt-dix, les mêmes écrivains ont informé ceux qui voulaient bien les écouter que la situation s’était aggravée et qu’il fallait, de toute urgence, faire machine arrière.

Vers 2005, bon nombre de ces auteurs ont annoncé, à ceux qui voulaient bien les écouter, qu’au lieu de freiner notre consommation, nous l’avions encore aggravée et que, à ce rythme-là, on ne voyait pas comment on pourrait encore espérer sauver l’humanité.

Cependant, Paccalet, en osant le titre « l’humanité disparaîtra, bon débarras ! » semblait donner l’espoir qu’on pourrait encore, avec un gros effort, sauver quelque chose de l’humanité.

Le problème de l’homme, c’est l’homme.

La condition humaine se trouve dans notre cerveau de compétiteur. L’homme, si faible, physiquement, a survécu grâce à son cerveau de compétiteur et a envahi le monde grâce à ce même cerveau de compétiteur. Notre système capitaliste qui consiste à ce que les plus grands compétiteurs s’enrichissent et se renforcent grâce à des millions d’hommes qu’ils asservissent (tantôt par l’esclavage à proprement parler, tantôt par la société de consommation qui rend les hommes esclaves dès l’enfance) est à l’image de ce qu’est le cerveau humain : accroître son pouvoir pour survivre.

Mais là, on est arrivés au point où tout s’inverse.

Ce qui a fait que l’homme est devenu survivant et puissant, c’est cela même qui va conduire l’homme à disparaître. La société de consommation n’existe réellement que depuis quelques dizaines d’années et, en moins d’un siècle, a épuisé toutes les richesses qui auraient pu permettre aux êtres humains de vivre en harmonie avec la nature pendant des millénaires encore.

Alors, il reste encore une solution :

3) imaginer que la fin de l’humanité soit partielle : seuls les riches, beaux et puissants survivent en éliminant tous les autres : c’est le scenario du film 2012. La plupart des critiques de ce film ont dit qu’il était nul parce que sur le plan scientifique, la fin du monde telle qu’elle est décrite dans le film est impossible. On s’en fout. Ce qui est important, dans ce film, c’est qu’on nous explique que les hommes les plus puissants de la planète sont en mesure d’acheter leur place dans un lieu secret (un vaisseau, dans ce film, mais dans d’autres films ou livres, il s’agira par exemple d’un immense souterrain) et donc, dans l'éventualité où, par la faute de l'homme (probablement), la fin du monde arriverait de façon prévisible à court terme sans destruction de la planète, alors, la fin du monde concernerait la plus grande partie de l’humanité mais n’en conserverait que la meilleure partie (en gros, on mourrait tous pour que nos chefs survivent). C’est un peu l’idée du nazisme qui consistait à déterminer ce qu’était l’homme parfait, l’homme supérieur et à finir par ne garder que cette race d’hommes parfaits qu'on avait ainsi déterminés et sélectionnés. Tous les autres, on devait les tuer, les éliminer.

Voilà donc trois possibilités, assez violentes de ce qu’est la fin du monde.

Il en existe d’autres, plus douces, qui seraient par exemple, ainsi que je l'expliquais dans mon article précédent, la fin du monde économique tel qu’on le connaît, la fin de la société de consommation et tout ce que ça implique, et le rêve que le bon sens reprendrait ses droits et éliminerait la stupidité du conditionnement dans lequel vit la plus grande partie de l’humanité actuellement.

C’est un beau rêve et c’est quand même parce que j’y crois, un peu quand même, que, depuis trois ans, je n’ai plus de voiture et que je vais au travail en bus et à pied.

Trois kilomètres à pied par jour. Quelques petits pas pour un être humain dans l’espoir d’un grand pas pour l’humanité… 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> Je repasse pour essayer de mettre un petit commentaire sur le fond de ton texte et donc sur la fin du monde. Moi, je me demande si la fin du monde, enfin non, pas du monde, mais de ce système<br /> actuel, ne se fera pas petit à petit, non pas par les riches et puissants qui éliminent les masses pauvres mais plutôt par le contraire. Je pense que la fin du système passsera par une vague<br /> d'émeutes ou de révolutions dans les différents pays. Je pense qu'en Europe nous serons les premiers concernés par cela et il y a des indices qui vont dans ce sens. C'est-à-dire qu'on nous<br /> propose des choses, et cela rejoint mon article sur mon blogue, de plus en plus inaceptables, de moins en moins démocratiques, de plus en plus dures, au nom de dogmes qui protègent les plus<br /> riches. Mais que se passe-t-il? Les plus pauvres commencent à comprendre qu'ils se font niquer profond. Regarde en Grèce, les plans de "sauvetages" proposés par la Troïka (complètement<br /> anti-démocratique d'ailleurs). Qu'est-ce qu'ils apportent? Non pas du sauvetage mais de plus en plus de misère et de désolation. L'autre jour j'entendais qu'un labo pharmaceutique Merck (il n'ont<br /> pas dit si c'était le Merck Allemand, ce qui serait un comble, ou le Merck Américain) n'allait plus fournir aux hôpitaux grecs ses chimiothérapies car les hôpitaux ne peuvent plus payer. Donc les<br /> gens, au nom du sauvetage de l'économie vont claquer dans leurs métastases!!! Hier, il y a eu une grosse manif en Grèce et des émeutiers un peu violents. Et je pense que ce n'est que le début. Je<br /> ne vois pas comment c'est possible autrement, car eux sont à stade où l'émeute ne serait que naturelle et justifiée. Mais de l'émeute, il sortira quoi, le Chaos. La sortie de l'Euro. D'où des<br /> conséquences pour les autres pays. Peut-être une cascade où entreraient l'Espagne, le Portugal, l'Italie......Et des émeutes, il sort quoi? En général de bonnes grosses dictatures. Moi, je pense<br /> qu'on va vers un monde obscur, brun, nationaliste, où chacun sera replié sur soi. D'autant plus que les coûts énergétiques seront de plus en plus élevés. Alors pourquoi pas des guerres, liées à<br /> la conquète de l'énergie? Les dictatures n'ont pas peur des guerres. Je crois que l'Europe qui nous a apporté la paix, qui a été faite pour cela, est en train de faire complètement le contraire<br /> de ce pourquoi elle a été créée. en ce moment, elle est en train de monter les peuples les uns contre les autres. De toute façon, les guerres ont toujours suivi les épisodes de crise, je ne vois<br /> pas pourquoi il en serait autrement, l'Homme n'a pas changé sur le fond. L'Homme ne retient aucune leçon de l'histoire. Pour moi, la fin du monde actuel, passera par un épisode comme cela,<br /> guerrier. Et derrière se reconstruira autre chose. Mais quoi ? Bien malin qui pourrait le dire.<br />
Répondre
E
<br /> <br /> Merci pour ce commentaire (tu vas mieux on dirait ?). Je suis tout à fait d'accord avec l'orientation que tu donnes. J'ajoute quelque chose. La Révolution française en 89 a succédé à une année de<br /> récoltes catastrophiques et de famine. L'année 2012 (et je l'ai vraiment noté toute l'année) a été marquée par des problèmes climatiques qui ont eu un impact sur les récoltes, la dernière étant<br /> la récolte de pommes de terre dans le Nord, anéantie par les inondations. L'hiver 2012-2013 va nous faire connaître un gros problème concernant les prix de la nourriture. La crise économique n'a<br /> rien à voir avec ça mais le déclencheur des violences (qui, elles, auront pour origine la crise qui dure depuis un moment) pourrait bien avoir un rapport avec le problème lié aux récoltes. Mon<br /> frère lui-même renonce à ses vacances parce qu'il a eu du mildiou sur ses tomates (alors que c'était la première fois qu'il faisait des tomates au lieu de maïs sur plusieurs dizaines d'hectares)<br /> et le mildiou est venu de l'humidité du début d'été. Même les vignobles de notre région ont été affectés par le climat, cette année. Et les cèpes aussi. Et en Guadeloupe, la tempête Rafael a noyé<br /> les récoltes juste après une sècheresse de trois semaines (sècheresse d'ailleurs inhabituelle pour la saison). Donc, gros problème de climat qui nous rend vulnérables comme en 89 et risque accru<br /> des violences que tu évoques.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Coucou ma Lectrice.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Déjà, je passe ici pour donner des nouvelles. Je commence à aller mieux, en tout cas à me sentir mieux. J'ai passé quelques moments pénibles depuis 10 jours. J'ai eu brutalement de la fièvre le<br /> dimanche 28 octobre. Fièvre relativement modérée, en dessous de 39. mais cela m'a tout de suite cassé. Le lundi matin, j'avais plus de 39. Aucun autre signe.Enfin mis à part, des maux de ventre,<br /> de tête, des courbatures, et un grand malaise. Je suis donc allé chez le médecin pour me faire arrêter. Elle pensait que j'avais un virus, il y a plein de cas un peu comme ça en ce moment. Deux<br /> ou trois jours de fièvre et basta. Je devais travailler jusqu'au mercredi puis vacances. Je lui dis de m'arrêter jusqu'à mardi et que je retravaillerai mercredi pour ne pas faire tire au flanc<br /> (pour que mon employeur ne puisse pas avoir l'impression que je rallonge mes vacanaces par un congé maladie, tu vois...). Le mercredi matin, j'avais 40. Donc pas question de travailler. Je<br /> retourne la voir. Elle ne me trouve toujours rien, mis à part la fièvre. Peut-être une grippe? Je lui demande à partir de quand je dois m'inquiéter. Fin de semaine me dit-elle. Le jeudi est la<br /> Toussaint et je tousse un peu. Je passe un texto au médecin de ma femme qui est un bon pote à moi. Il est médecin sentinelle pour la grippe, je lui demande donc si ce que j'ai peu ressembler à<br /> une grippe. Il ne répond pas à mon texto....il m'appelle dans l'après-midi et me dit que ce n'est pas la grippe ce que je lui décris. Il pense à une infection urinaire peut-être. Il me dit de<br /> passer le voir à son cabinet. Mais c'est le 1er novembre, c'est férié et il se trouve que les après-midis je n'avais presque plus de fièvre. en l'occurence au moment où il m'appelle j'avais à<br /> peine 38. Donc je lui dis qu'on verra demain. Il me dit de le rappeler à 7h00 si cela ne va pas. Toute la nuit 40 de fièvre. Alors je l'appelle et il me voit le vendredi matin. Je pisse dans un<br /> truc et il met une bandelette, pas d'infection. Il m'ausculte un bon moment, beaucoup longtemps que ma médecin qui est très rapide. Il me fait souffler et écoute mes poumons et d'un coup, il me<br /> dit: " Je pense que tu as un foyer pulmomaire, mais je ne suis pas sûr." Il continue l'auscultation. Le ventre. Les oreilles. Le nez. rien. Puis il revient au poumon. Il faut que je revérifie, me<br /> dit-il. oui, il est sûr d'entendre un crépitement. Tu as un foyer pulmonaire, j'en suis sûr, tu vas aller passer une radio. Moi, je suis incrédule. A part une toute petite toux, je n'ai aucun<br /> signe d'atteinte du poumon. Il me dit que ce doit être un tout petit foyer car on n'entend pas grand-chose. Je vais passer la radio. il avait raison, j'ai bien une pneumonie. Je repasse le voir<br /> et quand il voit la radio, il la prend en photo, car il me dit qu'il ne s'attendait pas du tout à ça. J'ai une bonne grosse tache au poumon. Une pneumonie franche lobaire aigüe. D'où la fièvre.<br /> Mais je n'ai pas d'autres signes: pas de douleur, pas d'essoufflement, pas de crachats. Rien. Il me donne un antibiotique et au bout de deux jours, soit le samedi, plus de fièvre. Par contre je<br /> commenceà tousser. Une petite toux sèche, irritative, sans crachats. Et si je n'ai plus de fièvre, j'ai ce qu'on appelle des sueurs froides qui font que je ne peux pas dormir ou presque. Dès que<br /> je m'endors, je prends un véritable bain de sueur. Je me réveille trempé des pieds à la tête, le tee-shirt trempé. Le lit trempé. Je suis obligé de dormir seul dans un grand lit que j'occupe par<br /> moitié. Une moitié qui sèche pendant que je trempe l'autre. C'est agréable, je ne te dis pas...Je suis aussi un peu essoufflé maintenant. et j'ai une grande fatigue. Très grande fatigue. Et tout<br /> cela me parait un peu louche quand même...Je n'ai pas vraiment de signes biens nets d'une pneumonie. Il y a des éléments un peu bizarres...Même si l'antibio a bien fait effet, je dois bien avoir<br /> du pus dans le poumon droit, il est passé où ? Alors je psychote un peu, tu comprends? En plus le diagnostic a été fait le 2/11/2012, soit 10 ans jour pour jour, après mon AVC. Et ce jour là,<br /> j'apprends que j'ai un truc mortel, car c'est une maladie mortelle....Mais qui est complètement atypique, qui ne ressemble à rien de ce qui est écrit dans les livres. Alors je me pose des<br /> questions....Est-ce mon esprit qui a programmé mon corps pot être malade ce jour là? Comment dois-je considérer cet atypisme? Comme un bon signe ou comme un signe qui montrera quelque chose de<br /> plus grave? Je ne sais pas, je m'interroge. je n'ai pas vraiment peur en tout cas, je m'interroge seulement. Comme d'habitude, tu me diras.....je m'interroge trop probablement....mais je ne peux<br /> pas m'en empêcher....<br /> <br /> <br /> Pardon de n'avoir parlé que de moi....mais je n'ai plus la force d'en faire plus. J'ai relu ton texte et j'ai eu quand même une idées ou deux. je reviendrai cet après-midi peut-être pour<br /> commenter. Là je vais me reposer un peu. Et je termine sur le fait que oui j'ai un peu repris la guitare. ce qui doit être un bon signe, non ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
E
<br /> <br /> Merci pour toutes ces nouvelles. Je ne sais pas si ça peut te rassurer mais la pneumonie, c'est un truc qui existe vraiment en ce moment (j'entends parler de plusieurs cas) et au moment où on<br /> parlait de la grippe H1N1, on disait qu'une aggravation possible de cette grippe était la pneumonie. Toi qui es en contact avec des médecins, peut-être que tu saurais ce qui en est si tu<br /> demandais. Remets-toi bien. à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Pardonne-moi, de ne pas être passé ici avant, mais il se trouve que depuis dimanche j'avais de la fièvre isolée sans aucun symptômes. De plus en plus, jusqu'à ces trois dernières nuits des<br /> passages à 40. Et là, le médecin a enfin trouvé ce que j'ai:une pneumonie. Coooool. Et tu sais quoi?  J'apprends cela le jour de mes 10 ans d'AVC. 2/11/2001. 2/22/2012. C'est étrange, non<br /> ???<br /> <br /> <br /> Je suis vraiment trop fatigué pour écrire plus que ceci.<br /> <br /> <br /> La bise.<br />
Répondre
E
<br /> <br /> et merci d'être passé sur mon blog pour me donner de tes nouvelles. Remets-toi vite.<br /> <br /> <br /> <br />